7 ans de réflexion(s).
Avant propos:
02/03/21. 20h00. Un mois tout pile après les 15 ans: De Profil. 2000 ème article. Le 700 ème du label Art de vivre. Le 500 ème du label De Profil.
J'ai donc, pour ces anniversaires et célébrations en cascade pris tout mon temps.
Le temps de relire L'article 1000, écrit il y a sept ans, où je suis revenu sur la Genèse de cet objet virtuel, et l'article 1500 , écrit il y a trois ans et demi, où je donnes quelques clés sur le pourquoi et le comment.
15, 7, et 3,5. Des chiffres et des lettres.
Ailleurs:
J'ai dû faire demi-tour, longer la rivière sans retour... dit la ritournelle. La vie est un labyrinthe. Tous, nous empruntons des chemins, nous faisons des choix, des détours, nous nous retrouvons tour à tour dans une impasse, nous revenons sur nos pas, nous trébuchons, nous nous relevons, nous reprenons la route et ainsi de suite...Voilà donc pour les lieux communs.
Oui sauf que justement: Est-ce que c'est si mal que ça, les lieux communs? Trouver les lieux communs à tous et à chacun, les dénominateurs communs et même les indices qui nous différencient. Ce qui nous réunit et ce qui nous distingue, sans pour autant qu'ils nous séparent?
Je connais la réponse à cette équation.
Autrement:
À travers cet équilibre entre les traits d'union et les points d'exclamation, entre les questions plus ou moins essentielles et les récréations hyperficielles (comme je les appelle), cet objet numérique composé de consonnes et de voyelles me l'apporte chaque jour, et m'a souvent empêché de sombrer ou de désespérer.
Le point final n'étant pas une option, écrire c'est observer et traduire, inspirer et transmettre, respirer et transpirer autre chose, autrement. Lieu commun assumé.
L'écriture est pour moi un souffle ou une reprise de celui-ci, fût ce le temps d'une virgule. Lieu commun adoré.
Je me suis donc posé très sérieusement et régulièrement la question de poursuivre ce récit, ce journal, appelez-le comme bon vous semble.
Et la réponse est toujours la même: Si chronophage qu'il puisse parfois être (je pourrais écrire tant d'autres choses, et je n'ai jamais le temps), inutile aux yeux de certains, il demeure cependant essentiel à mes yeux qui fatiguent devant mon écran.
Cet Objet Virtuel Non Identifié est un peu la fusée que je construis dans mon jardin secret, un labyrinthe enchanté jusque dans ses parenthèses. Lieu commun vénéré.
Pire: ce blog existe depuis bien avant internet. J'ai régulièrement tenu des carnets en papier, où j'écrivais et collais des photos de choses et de personnes admirées. De notes et de pensées. De jeux de substantifs parfois même inventés. Et de rimes plus ou moins désargentées.
Et je ne suis pas fan des chansons aux paroles exclusivement en É.
Albatros:
Il serait facile de citer les poètes sur l'incompréhension ou pire, l'indifférence que je suscite parfois dans une époque pour laquelle je ne semble pas être taillé, ni avec le bon costume. Trop grand ou trop petit, trop fier ou trop maladroit, trop orgueilleux ou trop modeste, trop ceci ou pas assez cela.
La peur d'ajouter encore à la médiocrité peut être paralysante (jusque dans l'écriture de cette phrase elle-même).
La peur de ne pas être de taille face à tous ces poètes à la hauteur majestueuse. Baudelaire, l'albatros qui détestait pourtant le flamand rose que je suis, et dont les fleurs n'ont cesse de me faire à la fois du mal et du bien. Boris Vian, dont la simple lecture me met l'écume au coin de la bouche. Gainsbourg, enchanteur mêlant les mélodies et les mots (et dont nous célébrons aujourd'hui même les trente ans d'immortalité).
Tant d'autres génies des arts, plastiques et fantastiques, allégoriques et fantasmagoriques, que je veux ici encore et toujours célébrer. Meilleur exemple: Tati, grand maître visuel et visionnaire, grand économiste des mots. Le talent des autres. Voilà qui est intéressant.
Et vous aussi et surtout. Il n'y a que vous qui m'intéresse. Vous dans vos travers et vos faiblesses, vous en qui je me reconnais tant face au miroir.
Ce que je fais ici, c'est le l'outrospection.
Avertissement au lecteur:
Il est dans ces conditions inutile de vous dire que cet article n'est pas le dernier (#daftpunkisnotdead) .
Je vais continuer de perdre mon temps à vous perdre dans le labyrinthe. Avec ou sans néologismes.
Je vais retourner sur mes pas, et surtout aller de l'avant.
Je vais prendre mon temps, je ne vais pas le perdre puisque que je vais vous en donner.
J'ai pris tout mon temps pour écrire cet article 2000. Quinze ans en fait.
Et je vous remercie du fond du coeur d'avoir pris du temps pour m'écouter...
Lire les autres articles du label Bilan.
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PS: Suis retourné sur mes pas, là où j'vais pris la photo de l'article 1000, mais le miroir, lui, n'y était plus. Time flies. So do I. #flamandrose