Faut-il juger un album par sa pochette?
Pour fêter indignement la 500 ème du label Disques sur: De Profil, on vous propose tout simplement une sélection totalement subjective de 10 pochettes mythiques d'albums depuis les années 70 qui ne le sont pas moins à nos yeux, et surtout à nos oreilles....
NB: Les chansons ou artistes en orange ont déjà fait l'objet d'un article, CLIQUEZ pour découvrir.
1. Lou Reed/ Transformer (1972)
Une sorte d'ancien testament. Lou Reed, leader du Velvet Underground chapeauté par Warhol, livre ici une voyage Glam Rock dans le New York de la Factory, qui Walk on the wild side. Vicious and sexy.
2. Pink Floyd / Dark Side of the Moon (1973)
On aurait pu en choisir bien d'autres parmi les oeuvres complètes de Pink Floyd, tant les pochettes sont aussi soignées et rares que les albums qu'elles illustrent. Mais Dark Side of the Moon s'impose tout de même par son ultime sobriété graphique.
3. Queen/ News of the World (1977)
Imagerie anxiogène du groupe terrassé par un géant de métal à l'allure ingénue, qui renferme notamment We will rock you et We are the champions. Non, rien que ça.
4. Michael Jackson/ Thriller (1982)
Tout a été dit et redit sur l'Album et les vidéos, concentrons nous sur la pochette de Dick Zimmerman (en voilà un drôle de nom si on traduit) où Michael amorce sa longue transformation. Le nez est déjà refait une première fois, mais le teint est toujours mat. Le shooting comprend également un bébé tigre, qui a malheureusement été viré...
5. Prince/ Purple Rain (1984)
Un album de génie pour un film raté. C'est aussi tout l'art du kid de Roger Nelson. L'album contient le titre éponyme, hit mondial, mais aussi nombre de bijoux funk, et d'autres balades comme When doves cry. Prince, toujours sublime par son manque de simplicité.
6. Serge Gainsbourg/ Love on the beat (1984)
L'album de la transition diraient les disquaires. Et à plus d'un titre quand on regarde la sublime pochette. de Gainsbourg à la tête de chou à Gainsbarre qui pointe déjà le bout de son nez.
Your under arrest, signera la fin de la mutation.
7. Grace / Jones Island Life (1985)
La déesse au sommet de son art. Immortalisée par son partenaire dans le crime, Jean-Paul Goude, Grace lance son best of au sens littéral du terme, de La vie en rose à Slave to the rhythm en passant par Pull up to the bumper. Ladies and, Gentlemen, Miss Grace Jones...
8. Etienne Daho/ Pour nos vies martiennes (1988)
Une des plus belles cover de Daho. Etienne est à la fête foraine. L'album se termine sur le sublime Heures Indues qui vaut à lui seul tout reste de l'album. Il amorce également un changement chez Daho, plus apaisé, plus ouvert aussi. Etienne à la fête, Etienne se livre d'avantage. Paris Ailleurs et Eden confirmeront d'ailleurs ce penchant.
9. Massive Attack/ Protection (1994)
Le deuxième album du groupe est en quelque sorte un évangile de la trip hop. Planant jusque dans ses featuring (dont celui de Tracy Thorn sur le titre éponyme). Il contient notamment le magique Sly.
Si on doit résumer les années 90 en musique, Protection est un bon milieu.
10. Björk/ Homogenic (1997)
Björk tout simplement au sommet de son art. L'album est une bible de ce que l'islandaise peut apporter à la musique, il marque aussi son virage de l'electropop à l'electroart. Les vidéos issues de l'album, réalisées notamment par Michel Gondry, sont elles aussi de petits trésors. Sur la pochette, Björk est habillée par Alexander McQueen. Et aucun graphisme ce qui rajoute encore au mythe.
11. Madonna / Ray of Light
Ce n'est certes pas la plus belle pochette de tous les temps, mais c'est la première où Madonna se la joue fille sage. Ray of Light signe le retour en force de Madge après une relative traversée du désert. L'album produit avec William Orbit est l'un de ses meilleurs, selon les critiques et le public, il est arrosé par une pluie de récompenses.
12. Moloko/ Things to make and do (2000)
Le groupe le plus kraft de sa génération nous a bricolé un album rempli d'îliens et de monstres gentils. Moins accessible que le sublime Statues qui suivra, Things to make and do signe l'avènement de la reine Róisín Murphy.
13. Empire of the Sun/ Walking on a Dream (2008)
Le premier album du duo australien est une invitation au faire l'école buissonière dans une dimension inconnue, barrée comme la pochette qui mélange folklore(s) et science fiction. La suite des aventures de Empire of the Sun confirmera leurs super pouvoirs...
14. David Bowie/ Black Star (2016)
On aurait pu prendre toutes les pochettes de l'artiste, mais celle-ci est chère à tous ses fans.
Sorti le jour de son 62 ème anniversaire, et deux jours avant sa mort, l'album testamentaire de Bowie reparti dans les étoiles d'où il était tombé parachève le mythe.
Et le graphisme épuré dit tout sur l'album. Noir et magique.
Bien entendu on oubli ni
Bonus: Massive Attack / Sly
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