Quant on dort à Dijon, on se réveille à Dijon.
Cela semble se confirmer: l'hiver est bel est bien fini.
Mais il suffit parfois de le dire pour que s'abattent neige en tempête et glace en températures.
Soyons donc prudent, mais n'hésitons pas à déjà tirer le bilan dans le désordre de cet hiver, annoncé comme le plus rude depuis cent ans, que même les météorologues mayas n'auraient pas fait mieux...
La guerre froide:
Certes, de l'autre côté de l'Atlantique, on s'est pelé le Central Park.
Certes, à l'Est, il a neigé en haut des palmiers de Sotchi.
Mais en Europe, il n'y a guerre que sur la place Maidan qu'on se serrait les coudes.
Je ne m'étendrai pas plus, d'abord parce que ne faisant pas de politique: de profil, et ne pouvant décemment plaisanter avec la légèreté du flocon sur ce sujet.
Je ne parlais pas des J.O. (qui pour nos amis anglophones ne sont pas les initiales du plaisir solitaire mais celles des Jeux Olympiques).
Là tout le monde s'en est donné à coeur joie, sautant, descendant, grimpant, frottant.
Et pas que des les toilettes communes.
La Russie arrive en tête des médailles, suivie de près par la Norvège qui si elle a NAPAPIJRI, n'a pas tout pigé non plus, vu qu'elle a devancé le Canada et les USA.
Ces derniers remportant la médaille de la tenue la plus dangereuse.
Signée Ralph Lauren, on leur a en effet conseillé de ne pas la porter tout le temps, car elle faisait d'eux une cible idéale pour tous les snipers du biathlon.
Notons aussi au passage la combi très Mariage für alle des Allemands.
Tenues de Gala:
Autre fait marquant de l'hiver: l'élection de Miss France 2014.
Ah? On me dit que non.
Mais l'empereur Alanus Delonus n'était pas là!
Non?
Mais quand même, Jean-Pierre Foucault et son "Quant on dort à Dijon, on se réveille à Dijon."?
C'est pas une polémique, ça?
Non? Bon.
Il a quand même dormi là-bas.
Enfin.
Look Closer:
Celui qui a dormi au frais, c'est Justin Bieber.
Avec une jolie barboteuse orange.
Mais le pire, c'est que vraiment on s'en fout.
Starification, Stupéfixion, Arrestation.
Rien de neuf sous le froid du showbusiness.
C'est un peu comme les triangles amoureux, je ne comprends pas qui ça passionne encore.
Avec ou sans casque.
Oui, à part les principaux intéressés et les paparazzi.
Habemus Paris Match:
La vraie star de l'hiver, c'est justement François 1er (qui quand même est le second mais bon).
Et il n'aime pas ça du tout.
Il n'aime pas qu'on lui consacre un fanzine "Il mio Papa" (mon papa à moi est un berger).
Avec poster détachable.
Ce qui fait un peu tache (si j'ose dire).
Surtout au Vatican, qui avait déjà un peu trop l'esprit routier ces derniers temps (et ce on le rappelle, sans aire d'autoroute).
La Guerre des Sambas:
Une saison qui s'est donc terminée comme d'hab au soleil de Rio.
Avec les écoles de samba rivalisant d'originalité afin de remporter un trophée pour la gloire.
C'est sûr que si il y avait de l'argent en jeu, ça se passerait avec d'autres armes que des plumes et des paillettes.
Les gagnants de cette année ont séduit pour leur hommage à Ayrton Senna, tout en évitant le piège des pétards enflammant la voiture de course.
Bien vu.
Un hiver qui a réservé plus d'une surprise donc, et qui augure d'un printemps une nouvelle fois à rebondissements divers et variés.
Car tandis que les bourgeons pointent, que les fleurs éclosent et que les oiseaux gazouillent à l'aube de cette saison, on est obligé de songer que l'hirondelle ne fera pas le printemps sans casser quelques oeufs...
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