En avant, marches...
Le déménagement.
Deux disciplines se distinguent nettement:
1.Le déménagement de vos amis.
2. Le vôtre.
La première est une épreuve courte mais intense, nécessitant un effort violent mais concentré.
C'est une épreuve contre la montre.
Et pour une bière et une merguez.
D'ici là, deux mille caisses, un buffet en chêne massif et un frigo deux tonnes...
La deuxième est un véritable marathon, doublé d'un décathlon:
Le tri, les caisses, la location du camion, les caisses, le harcèlement sympa sympa pour trouver une équipe, les caisses, la relance permanente pour être sûr qu'ils viennent vraiment, la menace s'ils ne viennent pas, bloquer les places de parking devant l'immeuble, et enfin les dernières caisses.
Dans le premier cas: de nombreux points sont à gagner dans le classement des amis fidèles.
Et en plus vous engrangez des amis pour l'épreuve deux.
On appelle ça le retour d'ascenseur (quand par chance, il y en a un).
En avant, marches...
Attention: si par malheur vous loupez le déménagement d'un pote, attendez vous à un forfait dans le futur.
On appelle ça le retour de boomerang.
Dans les deux cas, un brevet de tétris est indispensable pour remplir le camion.
Pour les deux disciplines, soyez parfaitement équipés.
Tenue large et/ou extensible (on a déjà vu des haltérophiles sous un jour peu flatteur).
N'hésitez pas à récupérer dans la caisse déguisements une veille ceinture années 90 très large pour vous protéger le dos.
Evitons aussi les descentes d'organes, il faudra les remonter plus tard.
Pour vos amis, les juges sont impitoyables: ils ont intérêt à ce que ce soit court, et bien organisé.
pas question de se laisser marcher sur les pieds.
Vous par contre, vous avez droit au déménagement pharaonique.
Et ils ont intérêt à prendre leur pied en plus.
Vous ne supporterez aucun écart de comportement.
Même quand ils feront le grand écart pour faire rentrer le chesterfield par la fenêtre entre la grue, la fenêtre, et trente mètre au dessus du sol.
Autre détail, dans l'épreuve deux, qui a son importance: la gestion des "supporters".
Il y en a qui sont bien gentils, qui ne foutent rien et crient "allez, allez, allez!" en vidant déjà la réserve de bière.
Passe encore.
Mais ceux qui s'improvisent commentateurs, critiquent voire insultent l'arbitre gratuitement, et mettent de l'huile sur le feu, jettent des projectiles type papier toilette etc...
Virez les.
De toutes façons ces déménageurs du dimanche ne déplacent que de l'air.
Ceux qui partent avant la fin des hostilités auront droit à leur Gaga:
Judas, Judas, Judas, da daaaa.
Les autres, à leur jus d'abricot.
Ou de mojito.
Et à la fin de la journée, la beauté du geste, et pour toute récompense une bonne douche (chaude, si c'est déjà possible) et la satisfaction d'avoir fait un carton.
Et plus que deux mille à défaire.
Le pied.
facebook stéphane custers de profil