Une histoire tirée mais pas par les cheveux
Prenons la Delorean pour revoir ce qui faisait hier l'actualité de demain, voulez vous?
Aujourd'hui 1985: Brazil, de Terry Gilliam.
Le pitch:
Sam Lowry, fonctionnaire modèle d'une mégapole étrange, a des problèmes avec sa maman et avec l'Etat, tout puissant. Pour couronner le tout, des songes bizarres l'entraînent chaque nuit sur les ailes d'Icare, à la recherche d'une jeune femme blonde, évanescente, inaccessible.
Par le biais d'une erreur dans la machinerie fantastique qui préside à l'organisation de la vie quotidienne des citoyens de cette ville étrange, l'Ordinateur suprême a désigné le brave Buttle à la place de l'escroc Tuttle, activement recherché.
Sam, jusque là employé rampant, est promu au Service des Recherches, très brigué.
En fait de recherches, Sam va passer son temps à retrouver la femme de ses rêves....
Ce film, croyez-moi, prendra toute sa valeur dans une vingtaine ou une trentaine d'années.
Car si on se doute que certaines séquences kitsch , comme celles des rêves par exemple, risquent de mal vieillir, tout le reste est visionnaire:
La malbouffe, la chirurgie esthétique, l'administration, le ministère de l'information... le scénario de Gilliam, de Mac Keown et de l'excellent dramaturgeTom Stoppard, à la fois d'une lucidité et d'un absurde de génie , nous ouvre les yeux sur ce que pourrait devenir, et deviendra sans doute, notre monde au 21ème siècle.
Quelque part entre Tati et 1984.
Quelque part entre Tati et 1984.
Certains y trouveront une histoire tirée et pas que par les cheveux.
Ou un peu tirée en longueur parfois.
Ou un peu tirée en longueur parfois.
D'autres un chef d'oeuvre d'anticipation.
Si il passe à Antenne 2, ruez vous sur vos magnétoscopes.
Brazil, lalalalalalalala....