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2020-08-26

Coup de nez: Le Casque de Périclès.



Périclès portait son casque incliné pour mieux s'exprimer.



Ce matin, je ne sais pas pourquoi,  j'ai soudain pensé à Périclès. Et voilà le résultat...



Chers tous et chacun-chacune,

Aujourd'hui 26 août de l'an de grâce 2020 après JC, je me réveille encore une fois avec un goût amer dans ma mauvaise haleine matinale.

Celui de ne pas avoir envie. Pas avoir envie de sortir de chez moi, pas avoir envie de porter un masque dans la rue ou les transports en commun, pas avoir envie de travailler huit heures durant masqué, et surtout pas avoir envie de participer à un monde qui ressemble à ça.

Je n'ai pas envie d'entendre une voix doucereuse dans la rame de métro me donner des ordres:  Ne touchez pas votre masque pendant toute la durée du voyage... Lavez-vous les mains rapidement après votre sortie...
J'ai l'impression de jouer dans un mauvais film d'anticipation ou dans un bon thriller c'est selon.
Je n'ai pas envie de choisir entre les pro et les anti, qui ont tous leurs arguments, tant la vérité se situe souvent dans le gris. Le problème c'est que je ne vois que du noir se profiler à l'horizon.

Celui d'une population non seulement assommée, mais d'une certaine manière asservie.
D'êtres humains impuissants face à un spectre bien plus grand que celui du virus autour duquel il gravite. Celui de la peur de l'impalpable,  celui de la défiance universelle, celui de l'incommunicabilité noyée dans l'information anxiogène et la polémique incessante, celui de la dépression hissée au rang de comportement responsable.

Qui a envie de parler à quelqu'un qui n'a pas de bouche, de lui redemander cinq fois de répéter et de parler plus fort, parce que le cerveau est amputé de sa capacité à lire sur les lèvres?
Ce mode de communication est contraire au fonctionnement et au développement de notre espèce.
Et nous tape sur le système nerveux, mot après mot, phrase après phrase, malentendu après malentendu.

Qui a envie de se sentir en permanence incompris, gêné, muselé, bridé, et donc brimé sans pouvoir même l'expliquer, l'exprimer, l'expulser, l'expectorer?

Qui a envie de choisir entre une vie sanitaire et un confinement salutaire?

Qui a envie de dire à ses enfants: Un jour tu seras en âge de porter un masque. Un jour tu vendras des masques. Un jour tu vendras des vaccins, comme ça on aura plus besoin de masques?

Qui a envie de présenter ce scénario à des producteurs en disant: Ce film se jouera à guichets fermés dans des salles masquées ou fera un carton en période de reconfinement sur les plateformes dédiées?

Nous ne sommes plus à l'ère de Périclès , de son casque belliqueux (qu'il portait sur la tête pour garder son talent  d'orateur) et d'une maladie inconnue qui s'abat sur la démocratie d'Athènes.

Nous sommes à l'ère d'une maladie connue, qui s'échappe un jour d'un laboratoire, et met à ses pieds la population mondiale au travers de décisions politiques prises par les démocraties du monde entier.

Mais si l'histoire nous apprend quelque chose, c'est qu'après l'apogée, vient le déclin.

C'est contre ce déclin de notre civilisation que je veux mettre un masque ou plutôt un casque.
Pas au nom d'une doctrine ou d'une croyance ou d'une morale, pas au nom de communautés, de lobbys ou de partis, pas au nom de mon voisin, de ma voisine, ou de l'être humain à l'antipode de ma géolocalisation.
Je veux le faire en mon nom propre, en tant qu'individu, pour sauver ma propre vie pour le temps qui m'est imparti, par l'Olympe, le néant, ou les enfers.

Je ne veux pas vivre l'enfer sur terre. Je veux aussi garder ma santé psychique.
Je veux avoir foi en la puissance, la richesse et l'importance de l'individu face aux pensées de masse, aux hashtags et aux aux réseaux soucieux de leur propre image.

L'enjeu, le vrai, de cette fameuse guerre contre le Covid 19, c'est de savoir quelles séquelles il laissera sur chacun d'entre nous, en tant qu'individus, en tant que composant(e)s d'une société appelée démocratie.

Je n'ai jamais fait de politique, je ne veux pas en faire, je ne veux pas d'autre responsabilité que la mienne et qui me donne déjà tant de tourments. Par contre j'ai eu la chance jadis de faire du Grec ancien et du Latin et je vous engage à chercher l'étymologie des mots utilisés dans ce texte (1).
Car oui je pense que tout commence par l'éducation, quitte à enfoncer les portes ouvertes du Parthénon. C'est qu'en effet non seulement il est en ruine mais ses portes invisibles se referment chaque jour sur l'ignorance institutionnalisée.  Au lieu d'éduquer on informe jusqu'au gavage.  Au lieu de former le sens critique, on critique tout ce qui ne va pas dans le même sens.

Mais je veux pouvoir continuer à m'exprimer librement, dans ma singularité, sans bride ni masque,  à l'oral ou à l'écrit; parce que si c'est le dernier bastion de liberté individuelle qui me reste à l'avenir, je le défendrai bec et ongles, tel Périclès en campagne...



Stéphane Custers.


PS: Cet article ne demande aucune approbation particulière, et surtout ne cherche aucune polémique, vous l'aurez compris. S'il est inutile de le liker ou de le commenter à tout prix, je vous remercie de l'avoir lu, et vous invite peut-être aussi à y réfléchir un peu, un jour, à l'occasion. Le reste n'a aucune importance à mes yeux  et à mes oreilles (puisque je n'ai temporairement plus de bouche).



(1) Orateur, démocratie, psychique, politique, vaccin, antipode... et Périclès évidemment.



L'avis du Flamand Rose: Comme quoi il n'y a que les cons qui ne changent pas d'avis plusieurs fois dans la journée. 




-83

avant l'article 2000


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