
J'hésitais à pousser ce coup de gueule (je ne fais ni dans la politique ni dans la polémique).
Et puis zut, comme je vois que je ne suis pas le seul dindon de la farce, je me lance.
On rappelle les règles: en Belgique, le vote est obligatoire.
J'en ai donc déduit que bien entendu, je dois m'inscrire sur les listes électorales françaises pour voter en temps que membre de l'EU aux municipales.
Par contre, j'imaginais (à tort) que je recevrais d'office ma convocation pour les élections législatives anticipées.
Ooooh, oh, oh, oh, oooooh! fait la boule noire de Motus.
Et si, je dis bien si, il y avait des démarches à remplir pour être repris parmi les électeurs expatriés, et qu'il y avait une date limite d'inscription, j'en serais naturellement informé par euh....disons au hasard... l'ambassade de Belgique à Paris?
Nuuuuuuuuuuuut! mauvaiiiiiiise réponse.
Essaie encore.
Le consulat?
Nuuuuut!
Qui alors? Les amis de la frite?
L'amicale des brasseurs en exil?
Le centre Wallonie-Bruxelles?
Le syndicat d'initiative des commerçants de la rue Quincampoix?
La police de St Gilles?
Marie Gillain?
Amélie Poulain?
Une lettre anonyme?
Harry Roselmack?
Mon pouce?
Bref, si en Belgique, tout le monde semblait-être au courant, l'info ne m'est pas parvenue, à temps du moins.
Le temps est écoulé.
Votre temps de parole aussi.
Les boules.
Et moi qui bassine littéralement mes amis french pour qu'ils exercent leur droit le plus élémentaire, je me retrouve ridiculisé, honteux, impuissant, perdu, médusé et bouche cousue.
Pour voter rouge, bleu, vert et (surtout) jaune, il ne faut pas être un mouton noir.
Mais tant pis pour ma pomme, je n'avais qu'à savoir.
En terme d'élection anticipée, il faut toujours le faire, justement.
Au jeu des élections, les absents ont toujours tort.
Surtout quand les enjeux électoraux sont de taille, justement...
Je repartirai avec un Larousse des meilleures recettes à base de dinde et de poire, l'intégrale de Kafka, et un DVD de Brazil...