
C'était à prévoir. Les spectateurs et les VIP se bousculaient cet hiver pour avoir une place à table: il revient contenter ceux qui sont restés sur leur faim.
Seul en scène, Guillaume Gallienne montre l'éventail (au sens propre comme au figuré) de son talent:
Du levé de genou andalou à la cure où l'on en bave en Bavière, de Sissi l'impératrice des draps de lit, à l'impayable psy très payant, le sociétaire du Français passe de l'anglais à l'espagnol en passant par le russe, enchaîne les compositions impeccables, et impose son personnage à la fois lunaire, solaire, saturnien et martien.
Bref, tout sauf linéaire.
Un talent déjà connu et reconnu, que se soit au ciné ou dans ses "Bonus" au Grand Journal de Canal+.
Mais au delà de la forme, c'est surtout le fond qui retient l'attention et provoque l'hilarité:
Engoncé dans une éducation bourgeoise tendance "si t'es pas sage, t'iras à l' internat en Angleterre", Guillaume se bat pour trouver une place entre ses frères, lui qui imite si bien la voix de Maman au téléphone.
Dans ce voyage initiatique pour comprendre ce que le monde attend de lui, il tarde à se demander quelles sont ses propres envies, et surtout ses besoins.
Par ce coming out à l'envers, ce "coming in", Gallienne nous explique comment de "devenir sa mère", il découvre qu'il peut être simplement Guillaume, faisant fi à la fois de l'étiquette et des étiquettes.
A la fois jouissif et futé, à ne pas rater. RSVP.
"Les garçons et Guillaume, à table", du 26 juin au 17 juillet, Athénée Théâtre Louis Jouvet, Paris.
location : 00 33 1 53 05 19 19 – www.athenee-theatre.com