Six heures du soir. Soit 18 heures. On ose à peine y croire. C'est l'heure où Paris s'endort. L'heure où tout le monde s'enfuit. Les coureurs rentrent à la hâte, les travailleurs font la navette à la vitesse de la lumière, les derniers verres se vident à l'orée des quelques bars à quelques mètres take away de là..
Les commerces baissent le rideau, les théâtres ne le lèveront pas. Ce soir encore, une ville s'éteint, en attendant que le volcan, ou que l'être s'éveille. Plus un chat, même sauvage, n'ose s'aventurer dans les rues désertes, et même ceux qui promènent encore leur chien le font un peu plus dans l'urgence.
Pourquoi? Par peur d'une amende? Pas si sûr, pas si simple. À six heures on ne croise plus que des livreurs à deux roues qui tentent de gagner leur croûte, des morts vivants en pleine descente, et des petites frappes qui défient l'autorité.
Pour une parade de cirque, ça fait un peu morne, voire morbide. Bref, c'est pas l'ambiance. Paris craint.
Paris, ville lumière éteinte, étouffée, entravée, amputée. Ville sous extinction des feux, ceux de joie.
Ville blême et blafarde, ville malade.
Paris qui souffre, peur sur la ville.
Je prie sincèrement pour que, raisonnablement s'entend, on réanime Paris au plus vite, au plus tôt et au plus tard à six heures du soir.
Pour que Paris revienne à la vie, pour que Paris revienne...
Paris, reviens. Tu nous manques cruellement.
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