C'est assez fou comme l'être humain peut s'habituer à tout. Cette capacité de résilience (oh, le vilain mot) est à la fois fascinante et effrayante un peu parfois...
Toujours est-il qu'on semble s'acheminer (le verbe fait référence au chemin, mais sonne comme la mine) vers un troisième confinement, ou à défaut (si j'ose dire) vers un couvre feu à 18h. Ou alors un confinement le weekends (les seuls jours où on peut enfin faire autre chose que bosser).
OK. Mais on devra quand même aller travailler? Prendre le métro? Partager des espaces confinés? Porter le masque? Mettre du gel toutes les quinze secondes?
OK. Mais c'est un peu ce qu'on fait depuis près d'un an, donc dites-moi si je me trompe mais, est-ce que ça ne veut pas dire que la méthode, si elle est la bonne, n'a pas complètement obtenu les résultats escomptés?
OK. Mais donc si on recommence comme à l'automne, pourquoi ça marcherait mieux cette fois?
OK. Moi je veux bien tout faire, tout faire bien, mais il ne faudrait pas que, parce que j'accepte d'aller dormir avec les poules, on me prenne à la longue (et je dis bien à la longue) pour un gallinacé, pour un canard confit, voire pour un jars.
À terme, les poulaillers pourraient se mettre à crier, et les coqs à chanter autre chose que la Marseillaise (qui est déjà, on le rappelle, un chant de guerre pas très jojo).
Moi je dis OK, si il faut en passer par un troisième je ne sais quoi de tour de vis, why not? Mais ne transformons pas cette société en une machine à poulets de batteries ou d'abattoir.
Qui tente de faire voler un boeuf, risque bien tôt ou tard de se prendre un oeuf...
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