Absolutely Feminist...
(et avec un détail très vintage)
La bande annonce (ci-dessous), sortie il y a trois semaine n'est pas passée inaperçue et pour cause:
American Woman, dont le premier épisode a été diffusé hier aux USA, a déjà fait couler beaucoup d'encre et un peu de rimmel avant même sa sortie...
Real child actress of Hollywood:
La sérié, vaguement inspirée de l'enfance de Kyle Richards, Real Housewife en chef de Beverly Hills, et qui narre les aventures d'une mère célibataire dans les seventies, n'avait pas encore vu le jour qu'elle déplaisait déjà à Kathy Hilton (sa demi-soeur et môman de Paris et Nicki) .
Kathleen Richards s'était en effet retrouvée sans mari, et avait élevé ses filles, notamment en les propulsant dans le show-business: Kyle a débuté à cinq ans dans La Petite Maison dans la Prairie, et a notamment joué à cette époque dans Halloween. Kim dans la sitcom Nanny and The Professor et des productions Disney. Leur aînée faisait déjà carrière depuis une dizaine d'année, mais y mettra un terme en 1979 (à 20 ans à peine). La vie des gamines les entraîne dans le tout Hollywood, mais aussi jusqu'au Studio 54, ou Kyle se souvient avoir traîné sur les genoux d'Andy Warhol.
Une série vintage donc, et ne serait ce que par un détail d'importance (voir la photo): son héroïne...fume.
Cher a pris Alicia (avec au moins six détails vintage)
American Vintage:
Le show marque également le retour d'une star d'une autre époque: Alicia Silverstone, star du film culte Clueless où elle incarnait jusqu'aux ongles Cher, pauvre petite fille riche, et des clips d'Aerosmith dans les années 90. Alicia avait ensuite joué dans quelques nanars (elle fut notamment Batgirl dans Batman et Robin, le plus mauvais film de la franchise), avant de plus ou moins disparaître des radars. Le personnage de Bonnie lui offre un retour vers le futur plus que gagnant : mêlant tenues moulantes et répliques cinglantes, le rôle semble avoir été taillé sur mesure. Fraîchement divorcée, Bonnie part à l'assaut d'Hollywood avec ses deux filles, et surtout avec ses deux copines: Kathleen, jouée par Mena Survani (découverte dans le chef d'oeuvre American Beauty, et qui a enchaîné avec... American Pie) , la blonde un peu naïve et Jennifer Bartels (la révélation) en Diana brune et franche du collier de perles achève ce trio de drôles de dames.
Kathy, Kyle et Kim, au temps de l'innocence (et des détails vintage).
Si elle est inspirée de la vie des Richards, la série n'est pourtant pas biographique.
Deux filles (au lieu de trois) élevées à Beverly Hills.
Une mère célibataire et ses deux soeurs de coeur.
Des femmes qui gagnent deux fois moins bien leur vie que les hommes (même à Hollywood).
American Woman raconte d'avantage le féminisme en pleine libération sexuelle, que la vie de Kathleen Richards.
Aux dernières nouvelles, Kim a vu le show et a donné son feu vert, Kathy, elle, n'aurait toujours pas vu et voit toujours rouge.
Et Kyle de relativiser l'importance ce cette inspiration, mais en vain.
Et dire que sa prochaine série en projet, Glass Houses, parle d'immobilier (autre sujet de différent entre les deux soeurs depuis que Maurizio Umansky /Mr Kyle a quitté la société des Hilton pour fonder sa propre agence).
Kyle et ses drôles de dames (et une robe vintage).
The Other Sex & the Other City:
Au moment où on fête les vingt ans de la sortie de Sex &The City, certains journalistes estiment que American Woman rend sa grande soeur intemporelle. Mais à l'époque les critiques de SATC étaient souvent désastreuses, et parfois simplement ultra-sexistes. Et de vous rappeler au passage que Carrie a fini avec le big macho.
Le show, qui arrive en pleine vague de #metoo & co (la série était déjà tournée avant que n'éclate l'affaire Weinstein), a donc au moins le mérite de rappeler que la lutte féministe n'a pas débuté l'an dernier à Hollywood. Et que la libération sexuelle de la femme, et la liberté de disposer de son corps, n'étaient pas forcément acquises aux Etats Unis à l'époque, et même sur la blondeur du sable de Californie.
Avant de la juger, attendons de voir ce que Bonnie sans Clyde nous réserve, elle a peut-être plus d'un coup fumant caché dans son étui à cigarettes...
Lire les autres article du label Même pas vu.
Bonus: La bande annonce (avec maison vintage)
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