Keith Haring, ou le mariage du ciel et de l'enfer.
Parallèlement à l'expo qui lui est consacrée au Musée d'Art Moderne de Paris, le Centquatre propose , expose et dispose dans ce lieu hors norme(s) quelques grands formats (toiles et sculptures) de Keith Haring, en suivant "The Political Line".
Si au MAM, de nombreuses toiles tapissent les murs de ce monde en lutte permanente, créé par l'artiste à la carrière aussi fulgurante que prolixe, au 104, c'est plutôt la singularité des pièces et leur impact évident qui vaut le détour.
Le tout dans un lieu où on se plaît à imaginer Haring déambuler, peindre le sol et les murs, bref emplir de vie un lieu qui en déborde déjà.
Voici, dans un ordre aléatoire, dix bonnes raisons d'y aller avant le 18 août...
- Dès l'entrée rue Curial, le lieu est investi par une sculpture spectaculaire de trois personnages enchevêtrés façon Twister, histoire de vous mettre en jambes.
- Le Pop Shop original de Tokyo, où plus personne d'ordinaire ne peut mettre les pieds, même pendant les soldes.
- Les 10 commandements, décaptyque rarement exposé vu la taille des toiles, et qui revisite de manière ludique et contemporaine les tablettes de Moïse.
- Le 104 lui même, lieu grand format, pluridisciplinaire et multicolore, ouvre ses espaces aux pratiques spontanées et notamment de Hip Hop et de Break, ce qui aurait évidemment réjouit l'artiste.
- Les sculptures rarement rassemblées sur un site unique, et partagées avec tous les curieux du site, attestant que Keith vient avant tout de la rue.
- On peut poser des questions.
- On peut profiter du site à l'air libre de liberté, entre une pizza quatre fromages et une bronzette quatre transats.
- La librairie fournie en produits dérivés, la boutique Emmaus, le labyrinthe de Pistoletto, Les Grandes Tables et son coulis de terrasse, le Café (très bien) Caché, la Maison des Petits, etc...autant de choses à découvrir en chemin, quitte à se perdre un peu.
- Les thématiques abordées, du racisme au VIH, de l'apartheid au nucléaire, combats de l'ange Haring en proie à ses démons, qui trouvent encore et toujours des résonances et des répliques posthumes, sismiques et cyniques à la fois.
Un oeil nouveau sur une oeuvre souvent vue en mugs et revue en t-shirts.
- Le tarif avantageux pour les deux expos complémentaires: 50% sur le deuxième billet.
Et puisqu'il faut toujours une 11ème raison ou commandement:
Si tu ne connais pas le Centquatre, tu as jusqu'au 18 août pour le découvrir, il gagne à être connu de tous.
The Political Line, au 104 (Centquatre)
5, rue Curial,
75019 Paris
de 13h à 19H30 du mardi au dimanche, jusqu'au 18 août.
Attention: il y a des zizis dans l'expo, ça peut choquer les parents.
Mon blog participe aux Golden Blog Awards, catégorie Lifestyle.
Merci de voter si le ♥ vous en dit.
Lire les autres 10 bonnes raisons.