
Suis monté avec mes potes dans la déesse (DS).
Au décollage, Matt a mis "The age of Understatement".
Et, en l'occurrence, ce serait une erreur grave de sous-estimer son pouvoir...
On ouvre les fenêtres (avec la manivelle).
Dès la première écoute, dès le premier morceau éponyme (j'adore ce mot), on a l'impression d'écouter un florilège de standards.
Né de la fusion entre Alex Turner (Arctic Monkeys) et Miles Kane (from The Rascals), le duo de prodiges excelle.
C'est limite énervant.
Sauf que c'est tellement bien qu'on en a oublié où en était, où on allait et pourquoi.
Matt fait trois fois le tour d'un rond point, pour faire le point, justement.
C'est tellement plus simple de se laisser porter, bercer.
Bob s'est mis à chanter et même ça, ça ne dérange personne.
Vient "My mistakes were made for you".
Et là sans artifice, on plane.
Grisant, c'est le mot que je cherchais juste avant que So ne le prononce, les yeux fermés.
J'ai rajeuni de vingt ans.
J'ai même l'impression d'être mes enfants, ou mes parents jeunes, je sais pas trop comment dire.
La campagne défile et même les vaches et les averses passagères chantent avec nous.
"Why would you say sorry?" (Black pant)
Même le mélancolique "I don't like you anymore" ne nous ôte pas le sourire. Parce que l'énergie juvénile nous frappe le visage, comme une bonne claque au défaitisme ambiant et ambient.
Je pense à Manu, qui aurait adoré, je crois.
Et sa repart plus vite, plus fort sur "In my room" comme une montagne russe en bois (d'où peut bien venir cette métaphore à deux balles?).
C'est ivres d'oxygène et de musique que nous atterrissons.
La déesse se pose sur "The time has come again". On attend la dernière note pour descendre.
Les dernier mots: "If only they were seventeen...".
Bastards!

The Last Shadow Puppets/ The Age of Undestatement
EMI