C'est pour les parisiens, l'un des premiers jours annonciateurs du printemps. Paris est ensoleillée, et belle naturellement. Dans les campagnes aussi, le soleil darde ses premiers rayons, même si le léger froid est encore palpable sur les mains non gantées. Et dans les stations de ski, les vacanciers profitent de la poudreuse ou des UV à l'ombre d'un vin chaud. Et pourtant...
Pourtant à trois heures d'ici, c'est la guerre. Des familles qui se séparent pour le bien des enfants. Des abris de fortunes dans le froid glacial, des gens se réfugient sans trop savoir où, des civiles prennent les armes sans trop savoir comment.
Ce serait un beau dimanche de février, si le soleil n'était pas si jaune et le ciel n'était pas si bleu. Comme un drapeau. Impossible pour moi de me réjouir, de faire comme si, de faire semblant. Et aussi parce que je sens que cette paix est un équilibre si fragile, qu'il ne faudrait pas grand chose pour basculer dans l'horreur mondiale. Feu mes parents ont connu la guerre, c'est dire si je me sens privilégié.
Il y a moins de cent ans, autant dire une virgule dans l'histoire de l'humanité, l'Europe était à feu et à sang. Gris et rouge.
Donc certes il faut profiter de ce dimanche lumineux, paisible et ensoleillé.
Mais je n'en profiterai pas autant que la météo ne le prévoyait...
L'avis du Flamand Rose : Moi si ça tourne mal, de toute façon, je migre...
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