On ne l'attendait plus: No time to die, tourné en l'an 1919 avant le Covid, a été lui aussi confiné aux salles de montage. Sorti de sa coquille hier, il marque aussi la fin d'une ère, ou plutôt d'un règne. Celui de Daniel Craig...
Mais pourquoi franchement cette attente? On ne peut pas dire -à part de rare exceptions- que la série des James Bond soit à proprement parler une rivière de diamants cinématographiques.
Non. James c'est autre chose que des films, c'est de la pop culture. Et surtout, ça marque une époque. De Sean Connery à Roger Moore et de Pierce Brosnan à Daniel Craig en passant par Timothy Dalton, chaque période Bond est en quelque sorte le témoin espion d'une époque.
Ce qui explique très certainement l'excitation à chaque fois qu'un 007 raccroche son permis de tuer, et qu'on attend de savoir sous quels traits un autre reprendra vie.
Craig a déjà depuis longtemps entériné son départ à la retraite, et en proposant parfois des images d'une possible reconversion pour le moins surprenante. Symbole de l'homme pas tranquille, ubersexuel après trois Vesper Martinis, et beau Derek à la plage, Craig a surtout ramené un aspect plus tourmenté, plus noir et plus concret au personnage.
Toujours est-il qu'il va falloir trouver un successeur au trône des agents en maîtrise de soi/ concessionnaires auto/icônes de l'horlogerie de luxe.
Beaucoup de noms circulent et parfois même en Aston Martin. Au nom de la diversité, et de la parité, hommes et femmes de tous profils circulent.
Il n'en demeure pas moins que James est un homme, plutôt mâle alpha, et qu'on a du mal à imaginer une femme dans ses chaussures taille 0043.
C'est un peu comme si on décidait soudain que Rocky était HP, qu' Hercule Poirot était italien et que Dracula était vegan.
La question n'est pas de savoir si c'est acceptable, la question est de savoir si ça a du sens. Dans cette volonté de bien pensance il y a un danger imminent: celui de tout diluer. Cette éventualité a d'ailleurs été écartée par la production.
Et cela laisse quand même un vaste choix parmi les acteurs d'origine britannique et Commonwealth.
Tom Hardy, Richard Madden, Henry Cavill, Régé-Jean Page, la liste s'allonge et les paris sont ouverts. De toute façon il faudra que le prochain 007 donne envie de lui filer votre 06. C'est plus vendeur pour le placement des marques.
Ou alors on peut carrément tout casser et choisir un Bond belge, bisexuel, et en léger surpoids depuis le Covid.
Les convoyeurs attendent (expression colombophile belge)...
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