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2018-05-21

Mon oeil: Spécial Cannes 18 (3) Monde et parallèles.




L'équipe du film part à l'assaut des marches...

On vous parle peu des films, vu qu'on les a pas vus. Mon oeil jette un certain regard sur le festival le plus scruté par les uns, et le plus choucrouté pour les autres.

Et en marge (c'est le mot) du palmarès, avait lieu samedi soir la projection de L'Homme qui tua Don Quichotte, le film qui tua (presque) Terry Gilliam...

La septième dimension: 

C'est un moment étrange,  une faille spatio-temporelle qui s'est ouverte ce samedi soir sur la cérémonie de clôture du festival édition 2018.

Le film "maudit" de Terry Gilliam, dont le projet remonte à une vingtaine d'année, dont un premier tournage apocalyptique fit l'objet d'un documentaire sorti en 2002. Les problèmes de santé de Rochefort (qui devait former le mythique trio avec en Sancho Johnny Depp et sa dulcinée Vanessa Paradis) , les conditions climatiques et les tuiles comme s'ils en pleuvaient s'accumulent et le troussage s'arrête.
Le projet est au point mort, notamment pour des raisons d'assurances.
Terry n'en démord pas.  Plusieurs nouvelles tentatives, plusieurs casting annoncés (Robert Duvall, John Hurt ou Ewan McGregor sont notamment cités).
En 2017, Jonathan Pryce (acteur fétiche de Gilliam depuis le mythique Brazil) reprend les rennes du cheval de l'homme de la Mancha, rejoint par Adam driver, qui est un peu le Johnny Depp des années 10.
Mais les conflits subsistent, avec l'ancien producteur notamment, veut en interdire la diffusion.
Et terry Gilliam, qui tel son héros, semble se battre contre des moulins, jette ses dernières forces dans la bataille.
Le film est sélectionné hors compétition, en clôture du festival de Cannes,  mais on ne sait toujours pas si on va le voir. Gilliam fait un AVC. Amazon se retire de la course hippique et épique.

La quête finale: 

Finalement, le film est autorisé à être projeté. Il divise déjà les critiques et le public, par sa folie poétique et  son univers parallèle débridé.
Mais d'une certaine manière peut importe.
Peu importe les prix, les palmes et les palmarès.
Peu importe mes chances, peu importe le temps ou ma désespérance (chantait jadis Brel).
Quelque soit son avenir, Terry Gilliam n'avait d'autre choix que de finir ce projet maudit, il en allait de sa survie. Il faillait qu'il  aille coûte que coûte au bout de sa quête.
L'Homme qui tua Don Quichotte  est enfin venu au monde et n'a pas tué Terry Gilliam.
C'est la morale à retenir au delà de ces vingts ans de galères et de péripéties.
Une épopée hallucinante et un résultat  hallucinogène.

Reste à savoir si le réalisateur génial aura encore le courage de porter d'autres projets, ou s'il s'agit la d'un testament de son vivant.

L'image de cette équipe partant à l'assaut des marches restera en tout cas dans les esprits, même les plus dérangés...


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Mon premier livre, Les Carnets du Flamand Rose,  est disponible online.



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