
Vous l'aurez sans doute déjà compris: je ne suis pas un grand fan du mois d'Avril.
Un mois qui commence par une mauvaise blague.
(Voir Ne riez pas: C'est le premier avril)
Un mois où un dicton vous exhorte à vous habiller chaudement, alors que vous n'attendez qu'une chose, c'est l'inverse.
Mais comme vous le savez aussi, je suis d'un naturel optimiste, tendance bisounours, et je m'en voudrais de condamner ainsi 30 jours dans l'année, attendant bêtement que ça passe.
Naïf certes, mais pas ridicule.
Si. Ridicule, mais pas peureux.
Si. Peureux mais pas sot.
Et quand je suis tombé sur cette pin-up, au détour d'une vespa, qui dans son itsi bisti, tini wini, tout petit bikini, semblait me narguer genre "Avril? Même pas peur!", je me suis dis: réagis!
Il existe forcément une alternative pour les avrilophobes qui veulent se réconcilier avec les dictons de mauvaise augure et les canulars de mauvais humoristes.
Je me suis alors rappelé qu'avec mon amie Fanny, lors d'obscurs travaux créatifs, nous nous étions intéressés au calendrier républicain.
Et depuis le 21 mars, nous sommes dans le mois de Germinal.
Et aujourd'hui, 1 avril, le jour s'appelle "Charme".
Ca sonne déjà beaucoup mieux.
(Pour rappel le Charme est un arbre. Bin oui, bin bon.)
Germinal, donc, comme son nom l'indique, désigne l'époque de la germination.
Bref: ça commence à pousser.
Et force est de constater qu'après un hiver poussif, on se pousse pour profiter des première chaleurs = plus de cinq degrés.
Vu le climat économique, l'ambiance était de fait d'avantage à Zola, Pierre Bachelet, et leurs corons qu'à Zizi Jenmaire, Pierre et Vacances, et leurs cours d'aqua gym.
Germinal est donc le mois où tout pousse, tout germe, tout fleurit.
Où il est n'est plus temps de réfléchir autour du pédiluve, et de songer à se lancer dans le grand bain.
Bref, on passe à l'action.
Alors plutôt que de noyer le poisson, le mieux c'est encore de le pêcher.
Après tout qu'est ce que je risque aujourd'hui?
Avaler une couleuvre?
Avoir la goutte au nez?
Me faire avaler par une baleine?
Enfin, me vint dans les oreilles cette chanson de Bourvil, à savoir "Jonas et la baleine", qui disait en substance:
Jonas chantait de la calle au tillac
car il était marin
Jonas avait plus d'un tour dans son sac
Car il était malin.
Tayoooo, tayoooooo!
En résumé: on oublie les dictons, on ignore les blagues à deux balles, on écoute Bourvil, on relit Zola, on part à la pêche, on se jette à l'eau, on fait des photos de charme, et on mange du poisson.
Sot, mais malin.