
La dinde est à peine refroidie.
Il reste encore des petits fours (assortiment mini-pizzas, bouchées à la reine, et mini-quiches lorraines) en promo "vente rapide "au rayon traiteur de votre super-marché.
On commence à dégonfler.
Et vl'à qu'on est déjà en train de faire la pâte à crêpes et que trois éternuements plus tard, on est au carnaval.
Ca discute ferme à la caisse: pour Sybille , Aude et Marie-Priscilla c'est "Megève, Courchevelles, Gstaad" (dans le désordre).
Pour Pat et Val, c'est "quel stage créatif je vais pouvoir faire faire à mes enfants qui ont déjà photographié des poteries en espagnol aux vacances de la toussaint".
Mais pour la plupart c'est:
Trois jours chez Mamy, deux jours chez Granny, et deux jours chez Tonton Serge et Tata Eric.
Au moins, là, ils pourront se déguiser.
C'est tous les ans pareil: après ça va falloir songer aux réservations pour juillet (c'est pas encore fait?), attaquer le régime, thalasso à Pâques, UV à la trinité, week end du quinze août, fournitures scolaires, tricot en allemand, cadeaux de Noël, Nouvel An raté, prenez quatre mille francs d'impôts dans la tronche et on est à la case départ!
En fait, le monde est-il vraiment un monopoly qui tourne en rond, oserais-je dire: à vide?
NON. Bien sûr il y a toutes ces joies, ces rencontres fortuites ou ces rendez-vous arrangés, ces surprises de la vie (comme un taux de cholestérol bien trop élevé) qui viennent "pimenter" le calendrier de l'Avant/Après.
Allons-y donc gaiement, dans la joie et la bonne humeur, déguisé en Zorro, en Carla, en Hillary, en Obama.
Mardi gras, c'est super tuesday,
Mardi gras, c'est Tortilla (on attend une réponse pour la reprise).
Jeudi, c'est Pâques.
La vendeuse enlève les Père- Noël en chocolat, et les remplace par des oeufs.
Ca me fout le cafard.
Je passe à la caisse et je m'en vais...