Shall we begin? (Daenerys, Tyrion, et une lampe halogène).
Pour les millions d'américains coincés dans leur canapé XXL, et pour une poignée de milliers d'européens somnambules.
Il était donc 3h pétantes, heure de Paris, lorsqu'apparut l'écran brouillé et le logo de HBO, libérant tous ces prisonniers volontaires d'un poids aussi lourd que l'hiver ne fût long.
Et pourtant, il ne fait que commencer...
ALERTE SPOILERS (si vous n'avez pas vu la saison 6, sinon ça va, on a fait light).
On ne meurt que mille fois:
C'est sur un nouveau banquet et ses libations que s'ouvre cette saison, et comme il est de coutume aux Twins, c'est sans surprise que ça dégénère. Ce qui était étonnant c'était de voir Lord Frey, tout fringant, alors qu'on l'avait laissé pour mort dans les bras et par la main de Arya Stark. Et vous avez déjà la réponse...
Et c'est à cet instant que retentit l'hymne du trône de fer, où l'on découvre notamment la bannière des Stark revenue sur un Winterfell plus apaisé.
Malgré les centaines de morts, dont son propre fils, que Cersei a engendré dans le dernier épisode de la saison 6, où son feu d'artifices raté était une machination réussie, la nouvelle monarchie du royaume des sept couronnes a dessiné un nouveau plan machiavélique, mais cette fois sur le sol, histoire (non pas de jouer à la marelle, comme on vous le dévoilait naguère dans 10 (faux) spoilers sur la saison 7) , et compte ses alliés (mais avec ses doigts, c'est suffisant).
C'est donc également sans surprise (il l'avait annoncé) que Euron Greyjoy fait son entrée dans la salle du trône, proposant ses service (dont un trois pièces) à la reine.
On retrouve également Lord Snow et sa "demi soeur" (on sait maintenant qu'ils sont plutôt cousins) Sansa Stark là où on les avait laissés, c'est à dire en salle de réunion, et en pleine prise de tête face à une menace hivernale bien plus dangereuse qu'un épisode neigeux.
L'idée est donc de se mettre en quête non plus du trône de fer, mais du précieux dragon glass , seule arme jusqu'ici efficace contre les white walkers.
L'entente entre le frère et la soeur de meute, quoique fragile, semble basé sur la confiance et le dialogue.
Equilibre que tente de perturber Petyr Baelish, mais mon Little Finger me dit que Sansa n'est pas encore prête à écouter le gazouillis de l'oiseau moqueur.
Tandis que Ayra poursuit donc sa quête de vengeance ( sa to do list rétrécit, parfois malgré elle) , Bran arrive aux portes du mur, ayant échappé lui aussi aux zombies de glace (qui ne courent pas toujours aussi vite qu'on le pense).
The Hound fait lui aussi route, mais en sens inverse puisque lui et ses compagnons sont bien décidés à empêcher les white walkers de trouver une brèche dans le mur.
Samwel Tarly est donc bien entré à l'école des maesters, où ses débuts son un peu comme dans le nom de la rose question vie monacale, mais ça ne sent pas la rose en fait, ni l'ammoniaque.
Il décide de passer la deuxième et de chercher pour Jon les mines de dragon glass connues dans la section interdite de la bibliothèque.
Enfin, Daenerys apparaît, foulant pour la première fois depuis longtemps le sol de Westeros (elle nous a évité une imitation du pape embrassant le tarmac), et pénètre enfin dans le château où elle vit le jour: Dragonstone.
Si le trône n'est pas de fer, on sait que la mère des dragons aime bien y aller par étapes, se fiche bien du mobilier du moment qu'elle arrive à ses fins.
Mais ce n'est pas la fin du tout, puisqu'en entrant dans la salle de stratégie où l'attend la table/carte en relief du royaume des sept couronnes, Daenerys se tourne vers sa main, Tyrion Lannister, pour prononcer ces mots: Shall we begin?
C'est donc une entrée en matière à la fois attendue et réjouissante que ce premier épisode, qui met une nouvelle fois tous les pions en places sur l'échiquier à plusieurs niveaux.
On a donc hâte que les hostilités débutent, parce qu'on sent déjà qu'elles seront nombreuses, complexes, retorses, effrayantes, fascinantes, bref, tout ce qui fait le succès de la série qui a su éviter les pièges d'une routine guerrière.
Ce premier épisode est donc une sorte de bande annonce à couteaux tirés, un prologue à poils dressés, qui nous excite et nous frustre, et nous remet les idées en place avant que tout ne bascule une fois de plus.
Tout le monde est fin prêt et sur ses gardes. Toutes les lames et les cerveaux du trône de fer sont aiguisés.
On vous a juste bien rafraîchit la mémoire pour affronter le grand froid.
Et comme jadis dans les livres-disques des contes pour enfants, cette réplique de Daenerys sonne donc un peu comme:
Vous saurez que le moment est venu de tournez la page, lorsque vous entendrez les épées claquer comme ceci (son d'épées indisponible).
C'est bien compris? Alors commençons...
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