Le vent s'est levé sur le quai de l'Hôtel de Ville. Même si le soleil darde encore furtivement ses rayons dans les rues escarpées du Marais, on le sent bien: l'automne est là...
Les feuilles des arbres en témoignent: lasses de résister, elles s'abandonnent sur le pavé chéri de ma rue. Et tandis que les nobles brindilles défilent encore sur les catwalks, les aristochats restent moins longtemps sur les gouttières, de peur d'attraper la crève.
Ils se lovent déjà dans leurs paniers et à leur poste de guet, scrutant le moindre changement de température, de saison, et de rituels: les premières laines sont en effet de sortie, les écharpes s'enroulent déjà, les manteaux se rallongent tandis que les jours rétrécissent.
Le café du matin refroidit un peu plus vite. La mise en route se fait plus lente. Mais il faut y aller. Où? Mais à la recherche du temps perdu, à la poursuite de cet octobre aux feuillages rougissants, au soleil pâlissant, aux feux de bois crépitants, et aux pots au feu frémissant.
Un mois en demi teinte, ou plutôt aux mille teintes, mais toujours trépidant.
En avant, toutes...
Bon mois d'Octobre 22 à tous.
Stéphane Custers