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2016-05-12

Festival de Cannes 16 (1): Laurent et les garçons.



Laurent Lafitte, mousquetaire de la distribution de costards: même pas mal.



Et c'est reparti: une quinzaine de dix jours à dire du bien et du mal, à faire la pluie et le beau temps, et a commenter des robes et des pingouins, des petits cochons et des ricains.

Un peu plus de deux semaines pour refaire le monde dans un microcosme, pour révolutionner le cinéma sans se décoiffer, pour monter les marches et descendre les autres.

Autant vous dire que comme chaque année dans la rubrique Cannes, si le vent souffle et change de sens, soulève les robes et les toupets, nous à défaut d'être sur la Croisette, on sera au taquet...

Episode 1: Laurent et les garçons.

Exercice plus périlleux que de monter les marches sur des 18 centimètres: présenter la cérémonie d'ouverture du Festival de Cannes, sans filet, et sans béquille.

Si on pense parois que le public des César est dur à chauffer (et pour cause il sort d'une bronchite) , que celui des Oscars est dur à dérider (et pour cause il sort d'une botox party), celui de Cannes, c'est 10 % qui comprend les blagues, et le reste qui lit les sous-titres.

Pas évident donc, pour Laurent Lafitte de relever le gant de soie et de défriser tous ces visages laqués.
Il connu donc, avouons-le des bonheurs divers dans la soirée, mais sans pour autant se démonter, car il aime souffler le chaud et le froid (on se souvient encore des Molière),  il aime Ricky Gervais et Tina Fey (bin, tiens, nous aussi), et avec l'aide de Vincent Dedienne, il a escarmouché pas mal de cardinaux sans que sa moustache de mousquetaire ne faiblisse.

Petit malin: il évoque les maîtres de cérémonie américains en plaisantant sur leur prétendue homosexualité (ce n'est pas toujours de la charité que se fout l' hôpital), l'appartenance d'acteurs hollywoodiens à l'église de scientologie, histoire de ramener les anglophones dans la course (on sent en effet qu'il a révisé les Golden Globes).

Mini réserves: pourquoi, pour une vanne, prononcer le nom d'Afida Turner, dont on se demande encore ce qu'elle faisait là l'an dernier (sa tenue petit poney éponge exfoliante lui a valu un Stan Award),  celui d'Hitler (qui ne risque pas de réchauffer l'ambiance) ou évoquer Polanski et ses moeurs quand on rend hommage à Woody Allen, il y avait peut-être des voies peut-être plus surprenantes.

Par contre, il a gardé, comme aux Molière, son sens de la scène, en utilisant notamment les effets Deus Ex Machina, lorsque par exemple, Catherine Deneuve sort littéralement de nulle part comme une assistante de magicien.

La grande Catherine (que tout le monde a dû se lever du coup pour la voir et l'applaudir) lui lançant un "J'y vais?" avant d'y aller (sans la langue) et d'y aller (tout court).

C'est ça aussi la magie de Cannes: parfois on vient,  on roule une pelle (ou mille) de cinéma, et on repart aussitôt.

Bref, si c'était pas toujours la folle ambiance, il s'est quand même amusé, le vilain.
Comme quoi on peut porter la moustache sans... jouer dans l'Inconnu du Lac.

Si on a aimé la version M de Purple Rain, on est moins sûr de son intro sur une version francisée  de Sometimes It Snows In April, en hommage à Prince.
Rien n'égalera pourtant Le Tourbillon de la vie ), version Vanessa Paradis ((tout le monde s'en souvient encore), qui regardait hier son ami depuis la tribune du jury.

Un 69 ème festival qui (à l'image de son président George Miller) commence en demi-teinte donc, ou plutôt mi-ficgue mi raisin, mi-Mad Max mi- Happy Feet, mi lourd mi cochon, mi lard mi Babe.

Et dire que ce n'est que le début...


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