Il y a des choses comme ça qui disparaissent et qu'on regrette.
Et d'autres pas.
Mais parfois, c'est tellement bon dans les deux cas de les exhumer le temps d'une bière et d'un paquet de chips paprika.
On met une pièce de cinq francs, on ferme les yeux et on revoit le clip.
Alors voilà, j'ai déjà mis cinq francs, bu la bière et bouffé tous les chips.
Mais je vous ai gardé le meilleur (et le pire).
Aujourd'hui:
Billy Ocean dans " Lover Boy".
Voici comment ça s'est passé:
1985. Billy profite de quelques jours de repos bien mérités à Tenerife, pendant les vacances du carnaval, avec quelques amis.
Et au détour d'une pina colada toutes les conversations se mélangent:
Star Wars, Dark Crystal, je me ferais bien une fille ce soir, demain on tournerait pas un clip? Quel con, ce physio! Mais demain c'est mardi gras, non?Tu te déguises en quoi, toi? Un dernier LSD pour la route?
Et là, c'est le drame.
Entretemps, l'aube s'est levée et nos compères n'ont pas désaoûlé.
Surtout Mitch, le scénariste, qui "en tiend une bonne" comme on dit chez moi.
Direction: la plage.
On lance la caméra.
On va la chercher.
Tout le monde rigole.
Billy entame les premières paroles de sa chanson très romantique.
Surtout, ne fermez pas les yeux.
Morale de Billy: si t'es moche, fan de SF, et que t'as quand même réussi à rentrer en boîte, il n'y a aucune raison que tu rentres seul chez toi.
Le tout c'est de pas lui laisser le choix.
Très romantique.
Un grand merci aux Jawas géants d'avoir mis du doré, à Kira de s'être teint les cheveux en rose, à Jabba de s'être crevé un oeil, à la planète d'avoir mangé des fèves hier, à Ivanoë d'avoir prêté "Belle de Montfort", à l'amicale des marins gays de Tenerife et au jongleur Freddy Fredo pour son époustouflante prestation.
Merde, c'est bon de rentrer chez soi le soir et de se dire qu'on a fait du bon, du très bon boulot.
On sort en boîte pour fêter ça?